Plein écran Ecran réduit Sommaire


CHAPELIÈRE

___


Après avoir passé mon Certificat d’Etudes Primaires, j’ai été projetée dans le monde du travail à l’âge de quinze ans. J’ai commencé comme apprentie culottière chez une dame demeurant route de Levroux à Châteauroux. Je voulais gagner de l’argent tout de suite, pendant un an j’ai fait des tirants de culottes et je repassais aussi pour trois centimes de l’heure.
Ensuite, je me suis retrouvée dans la chapellerie Dubois, rue de Villegongis à St Christophe, où je garnissais des chapeaux. J’ai fait ce travail pendant vingt ans. On me
faisait faire des écritures dans les livres de compte et des commandes pour des clients, car on trouvait que j’avais une belle écriture.
C’est une parisienne qui m’a appris comment faire les garnitures de chapeau, des bonnets tous coulissés. Je faisais aussi des fiches que l’on épinglait, après les chapeaux.
On utilisait beaucoup de paille et du feutre. J’ai créé un modèle qui a été primé à Lyon, il était en paille, avec des dessins que j’avais inventés. Nous avions beaucoup de commandes, du travail plus qu’il n’en fallait.

Qu’en est-il aujourd’hui de tout cela ?


Béatrice THEUREAU (86 ans)

Plein écran Ecran réduit Sommaire