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MENUISIER-CHARRON
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Mon mari était menuisier-charron à Neuillay-les-Bois, il a débuté en 1924. Je me souviens que d’abord on devait débarder le bois, puis l’amener au banc de scie et l’épingler, attendre qu’il sèche pendant des années pour faire les meubles. Donc tous les ans on mettait du bois à sécher. On avait les machines outils pour faire les meubles. Pour façonner, pour faire des glaces, des armoires. On faisait débarquer par des chevaux à cette époque parce que les tracteurs n’existaient pas. L’atelier de mon mari existe toujours, et on y trouve encore la “dégau”, la raboteuse, la scie, le tour, la toupie (qui coupait les doigts !)... l’affûteuse pour les scies.

On faisait les cercueils, les meubles, les barques, les roues, les brancards à chevaux... Il n’y avait pas que du neuf, il y avait aussi des réparations à faire. Il faisait des huisseries pour les maisons, il allait les poser. On avait des ouvriers, souvent un petit apprenti qu’on prenait à quatorze ans. Mon mari avait son brevet de maîtrise. Menuisier, ce n’était pas tellement dur contrairement à charron. On faisait dix heures   par jour et il n’y avait que le dimanche de repos.


Louisette PINATEAU ( 90 ans )

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