UNE VIE BIEN TRANQUILLE

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Mon père est parti le troisième jour après la déclaration de la guerre de 1914/1918. Nous étions cinq enfants. Je m’occupais de ma dernière sœur qui avait quatre mois et j’aidais ma mère. Je gardais les bêtes aux champs. Nous allions quand même à l’école, c’était très triste car nous apprenions souvent la mort d’un voisin, ou quelqu’un de connaissance. Mon père est revenu en 1917. Il n’est pas reparti car ma mère a eu une sixième fille. Je me suis mariée en 1920, nous sommes allés vivre à Paris. Nous avons eu une fille en 1922. Mon mari était maître paveur. Moi, je restais à la maison, je m’occupais de mes enfants, j’avais eu une autre fille plus tard. Nous allions souvent au bois de Boulogne ou au cinéma. Nous avons eu une vie très tranquille.

Aline ROUET (92 ans)