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UNE IMAGE D'ENVERGURE DISPARUE
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À Châteauroux, “La place de la République”  est venue remplacer “La place aux blés” qui se situait sans conviction à l’époque quand la rue Victor Hugo s’appelait la rue du Bombardon, qui a changé de robe, si mes souvenirs de ce que j’ai lu sont bons, en 1792.

La place, à l’origine, était de plain-pied, avec des caniveaux constitués par la pente de l’écoulement du terrain avec des pavés comme il en existe encore peut-être rue des Pavillons ou Claude Pipette.
Après la guerre, dans les années 1920 à 1930, elle n’était pas encore creusée et de vieux magasins, qui ont existé, faisaient suite au commissariat de police, qui était à l’angle de la place et la rue Joseph Bellier près de l’ancien Hôtel de Ville. Sur un côté, il y a eu la droguerie Lumet, le café Zaepfel qui avait un frère cordier place Gambetta, un coutelier, le café de l’espérance, l’épicerie Vallet qui concurrençait Félix Potin et la quincaillerie Martignon. Sur l’autre côté, il y avait la teinturerie Lavergne, qui avait son usine rue de l’Indre, le “Souvenir”, magasin funéraire qui dépendait des PFG, la librairie Pichon, et le café de Paris qui s’étendait jusqu’au garage Lefort.
Au bord de la rue Victor Hugo, il y a eu aussi un café important que l’on appelait le café Paillaud. Je me rappelle avoir assisté à un numéro de funambule sur un fil tendu de l’ancien Hôtel de Ville au café cité. Sur un coin de la place, en hiver, il y avait un ou deux marchands de marrons. À la belle saison, c’était des chansonniers qui prenaient la place et rassemblaient les gens pour faire connaître leurs chansons. On chantait “Sous les ponts de Paris” sur la place de la République. Le Bouchardon, cours d’eau ou ruisseau, a été mémorisé par une association culturelle, lyrique et critique avec son journal : “Le Gargaillou”.

Il a fait parler de lui après le démolition du théâtre, pour la construction des assises du building de la place Saint-Cyran. Le théâtre a eu sa notoriété aussi,les tournées Barret, à l’époque, donnaient des représentations périodiques, d’autres étaient données par les sociétés de diverses formations culturelles et sociales, harmonies, chorale, musique de chambre (Concert Lemarié), etc.


Ernest CHARONNAT (82 ans)




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