MÉDECINE ANCIENNE
___
Au XVIIIème, XIXème, et même au début
du XXe siècle, les médecins étaient des guérisseurs
et des rebouteux qui donnaient de bons résultats. À notre époque,
la médecine a tellement évolué, progressé que
les docteurs ont beaucoup de succès. Mais il existe dans l’ombre
des guérisseurs et des rebouteux qui pratiquent encore leurs vieux
traitements.
Au printemps 1939, j’ai consulté un
rebouteux. J’avais glissé d’un
banc qui se trouvait sur une terre glissante.
Mon dos heurta violemment celui-ci en m’occasionnant une douleur
terrible... impossible de remuer ! Une voiture dut me transporter jusqu’à
la maison où le docteur m’ausculta et me dit qu’il n’y
avait rien de cassé et qu’il fallait mettre une bande Velpeau
autour du corps et rester couchée. Je restai dans cet état
pendant quinze jours, et il n’y avait toujours pas d’amélioration.
Mon père avec un voisin décidèrent de m’emmener à
Beaumont consulter un rebouteux qui avait une très bonne réputation.
Je lui expliquai ce qui m’était arrivé... Il m’ausculta
et me dit que ce n’était rien et qu’il allait me guérir
dans l’instant... Je restai perplexe. J’étais debout et
il dit à mon père de s’appuyer fortement sur mes pieds.
Le rebouteux me prend à bras le corps et me tire un petit coup
sec... Je n’avais plus mal ! Il m’a expliqué que des
petits os dans le choc étaient montés les uns sur les
autres... Il les avait remis en place en me tirant sur le corps.
Un jour, j’ai eu un zona qui me faisait souffrir
et qui évoluait très vite. Un guérisseur me fit des
signes de croix avec ses doigts et récita
des prières. De plus, je devais mettre
tous les jours des compresses tièdes de lait de chèvre sur
les cloques. Il me fit ce traitement durant trois jours et c’est
ainsi que mon zona fut barré.
J’avais une grand-mère qui soignait les
brûlures et les convulsions par des prières. Un jour, une dame
est venue la consulter pour une grosseur sur le poignet. Elle fit des prières,
des signes de croix et elle cracha un tout petit peu sur ses doigts. Elle
fit ce traitement pendant trois jours et la grosseur disparut.
J’avais un vieux grand-père qui était
âgé de 95 ans en 1933, et il nous disait que dans sa jeunesse
il avait eu de l’humeur dans les yeux. Pour le guérir de ce
mal, on lui avait mis des anneaux en or aux oreilles, il fallait qu’il
les garde toute sa vie... Il les avait toujours.
Mon mari avait une maladie neurologique, il était
condamné par la médecine. Nous sommes allés voir un guérisseur
qui soignait par le fluide électrique de notre corps. Dans le cas du
cancer de mon mari, il n’y eut aucun résultat. Son traitement
consistait à faire des massages. Quand il passait ses mains sur le
corps, on sentait une très grosse chaleur électrique. Ces séances
étaient très fatigantes. Lorsque son fluide diminuait, il se
passait un peigne dans les cheveux qui laissait apparaître des étincelles.
Un jour, deux dames sont venues le voir avec une mèche de cheveux d’un
enfant de trois ans, en examinant celle-ci, il fit le même diagnostic
que les médecins... Cet enfant avait la leucémie et il était
impuissant face à cette maladie. Ce guérisseur avait une réputation
internationale. Quand le malade avait un traitement très long, il
prenait le temps qu’il fallait pour le soigner et ceci gratuitement.
Un petit garçon belge avait la polio et comme le
traitement devait durer un an ou deux, alors il le garda tout ce temps avec
lui gratuitement.
Même des médecins se faisaient soigner par
lui ou ils envoyaient des clients insoignables.
Tout ceci est authentique, pas un seul mensonge... Je
ne veux pas aller me confesser pour me faire pardonner !
Simone LéVY-LORY (84 ans)